Calibrage & écran

Ecran VS écran, que la guerre commence…

 

 

 

En tant que photographe amateur ou pro, le choix d’un écran pour travailler sur ses photos est important. L’arrivée du numérique a eu pour synonyme de facilité d’utilisation, retouche, partage et impression. Cet article sur la visualisation a pour but de donner une meilleure compréhension pour un utilisateur lambda, le numérique n’est pas synonyme de simplicité par rapport à la photographie argentique. Ce que l’on voit n’est pas ce que l’on imprime a moins d’y avoir mis le travail nécessaire et le bon investissement.

Que choisir?

3 choix existent pour l’instant, TN, VA et IPS. Dans ces abréviations se cachent une technologie différente. Voici quelques explications…

Les écrans d’ordinateurs portables utilisent malheureusement la moin bonne d’entre elles, TN. Qu’importe la marque utilisée même Apple n’y échappe pas. Son plus gros défaut étant un changement important de couleurs selon l’angle de vision.

Principalement utilisé pour une utilisation de bureautique ou de jeux, la dalle TN n’a aucun intérêt pour un photographe. Une dalle VA peut donner parfois quelques bonnes surprises.

Mais le must reste une dalle IPS, sur le papier c’est un gage de qualité mais comme toujours pas une garantie absolue. C’est quand même le type d’écran à privilégier pour un photographe amateur ou professionnel. A noter que la dalle de l’Ipad est une technologie IPS, rien que cela!

Caractéristique utile pour un écran :

  •   Gamut:

Pour le traitement d’images, le gamut (l’ensemble des couleurs qu’un écran est capable de restituer) est un point particulièrement important. Exprimé par le pourcentage d’un espace de travail donné, plus le gamut d’un écran est volumineux, mieux il restitue les couleurs d’une image.

  • Taille:

Elle définira le confort de travail. Les prix actuels permettent d’envisager des diagonales de 22 voire 24 pouces sans se ruiner

  • Luminosité:

En photo, inutile d’avoir une luminosité élevée. Au contraire : les normes de calibrage d’écran indiquent une luminosité de l’ordre de 100 candelas par mètre carré (cd/m2). La plupart des écrans fournissent sans problème… le double! L’important sera de pouvoir la régler facilement.

  • Contraste:

Il représente le ratio entre le point le plus clair et le plus sombre affichable par l’écran. Première règle : ne pas se fier aux valeurs annoncées car :
– calculées généralement avec la luminosité au maximum (on vient de voir que ce n’est pas du tout le cas d’un usage photo).
– parfois biaisé par certains systèmes dits « dynamiques » qui jouent sur des astuces électroniques pour renforcer le contraste perçu (ajustement de la luminosité en fonction de ce qui est affiché par exemple).
Le plus important en photo concerne la valeur du noir : plus il est bas, mieux c’est.

Le prix:

Pour les prix d’un écran avec une dalle IPS, cela peut démarrer vers 350 euros (marque Asus) jusqu’à 2400 euros pour un écran de marque Eizo. Voici les marques d’écrans les plus réputées et distribuées en Belgique : Eizo, LaCie et NEC (liste non exhaustive…).

Une fois l’écran choisit, nous voici partit pour l’utiliser?

Pas tout à fait, il faut encore l’orienter pour qu’aucune lumière directe ne soit dirigée vers l’écran (rayons du soleil). Ainsi que d’adapter l’éclairage dans la pièce est important également. Trop de lumière, tue la lumière.

Nous voici prêt pour avoir le Graal de tout photographe lors de la post-production: « wisiwyg » (What you see is what you get). Il reste la partie « calibration » (expression anglo-saxonne).

 C’est partie, installation du logiciel de la sonde.

A titre d’exemple, je travaille personnellement avec une sonde Spyder3Elite. On commence d’abord par déposer la sonde à coté de l’écran pour la mesure de la lumière d’ambiance. La suite dépendra beaucoup de cette première mesure.

Mise en place de la sonde sur l’écran après avoir attendu un préchauffage de l’écran d’au moins 30 min.

Lancement du calibrage, le but est de trouver, pour votre écran, le point blanc le plus blanc possible, le blanc de chez blanc. De la même façon il va chercher le noir le plus noir, calibrer la luminosité et le contraste avec une gamme de couleurs (noir, blanc, gris, rouge, vert, jaune, bleu, blanc). Une fois passée en revue cette gamme de couleur, il va adapter la luminosité et la température de l’écran. Quand cela est terminé, vous vous retrouvez avec un profil ICC qui pourra être utilisé pour votre Mac ou PC.

En conclusion, pour être assuré d’avoir le « wisiwyg » (What you see is what you get) , le dénominateur commun indispensable est la sonde de calibration avec un bon écran.

 La suite avec « impression » pour bientôt…