La couleur peut nous jouer des tours…

Quel est votre couleur favorite?

Une question que vous avez sûrement déjà eu au moins une fois dans votre vie car les couleurs font parties de notre quotidien et qu’on a envie que la photographie reflète ce que l’on voit.

Alors regarder une photo sur un écran n’est pas si anodin que cela dans le résultat. On peut parfois interpréter une exagération sur certains tons, trop de saturation, etc.

La photographie numérique n’est pas juste prendre une photo mais de retranscrire lors de l’impression ou le partage de la vision qu’on a pu avoir en y rajoutant parfois une atmosphère désirée. Les outils mis à notre disposition pour arriver au résultat est d’avoir des connaissances sur les gammas, profil ICC, investir dans une sonde de colorimétrie avec un écran qui dispose d’une dalle IPS et encore beaucoup d’autres choses.

Si cela est pour vous du chinois, cela l’a été pour moi aussi au début.

Je compte aborder en résumant quelques points souvent peu connu, voir oublié dans le domaine de la photographie, c’est la partie « post-production ». La post-production n’est pas spécialement le fait de rajouter un texte, un cadre, redimensionner l’image ou faire un photo montage mais tout simplement de continuer la chaine graphique entre l’acquisition de la photo jusqu’à l’impression.

J’y aborderai sur différents thèmes:

  • Interprétation de la couleur
  • Calibrage & écran
  • Impression

Interprétation de la couleur & température

 

L’œil est un organe extrêmement complexe, fruit d’une longue évolution. C’est lui qui nous permet de voir le monde en couleur et de voir des millions de couleurs et de profiter du monde qui nous entoure. Je vais vous expliquer sans être trop théorique je l’espère comment cela se fait.

Une image est formée par la cornée (transparente) et projetée au fond de l’œil, sur la rétine. Celle-ci est tapissée de cellules nerveuses, sensibles à la lumière en quantité et en luminosité grâce aux bâtonnets, mais aussi en qualité, les couleurs seront réceptionnées par des cônes. Les cônes (sensibles donc aux couleurs) ne sont pas tous sensibles à la couleur de la lumière de la même façon. Certains sont surtout sensibles dans le rouge, d’autres dans le vert et enfin les derniers dans le bleu.

Pixels d'un écran

Pourtant l’œil voit bien toutes les couleurs du spectre visible, ci-dessus, du rouge au violet de manière continu donc c’est par le mélange de ces trois couleurs que le cerveau est capable de « fabriquer », de reconstituer, toutes les autres couleurs grâce à son cerveau. Voilà pourquoi on a inventé un modèle couleur RVB: pour nous caler sur le fonctionnement de l’œil humain.

Ainsi, les écrans ou les capteurs des appareils photos numérique possèdent des pixels Rouge-Vert-Bleu ou RVB et ne voit qu’en RVB !

Ils reproduisent le fonctionnement de l’œil humain grâce à trois types de pixels. Il suffit pour l’écran d’allumer plus ou moins chaque pixel de l’écran pour reproduire toutes les couleurs!

Et l’informatique dans tout ça?

Des chercheurs ont réussi à modéliser numériquement la complexité des couleurs. Ils ont dû partir du fonctionnement de base des ordinateurs, c-à-d des 0 et des 1 (on appelle cela un bit) et de l’œil humain ou RVB. Pour cela, il leur a fallu inventer des modèles basés sur ces 0 et 1 pour afficher, par exemple, telle ou telle couleur sur un écran. Ces modèles mathématiques sont le bit et l’octet (Un octet est égal à 8 bits).

Maintenant que l’on sait comment se représenter une couleur numériquement, envoyons un signal RVB donné, vers plusieurs écrans différents (comme sur les murs d’écrans des magasins d’électroménagers).

Que se passe-t-il? Aucun n’affiche le même rendu !!!

En effet, les filtres RVB placés devant chaque pixel d’un écran seront différents dans chaque écran mais encore plus dans des modèles d’écrans différents, de marques différentes.

La suite avec calibrage et écran.